🎶 2022-04-07 16:06:00 – Paris/.
Écouter une chanson préférée, familière ou « rétro » peut vous transporter instantanément dans un autre moment de votre vie, ramenant les détails avec une clarté surprenante. Et ce n’est pas seulement un sentiment fantaisiste – il y a de la science derrière la façon dont nos esprits relient la musique à la mémoire.
Il existe depuis longtemps une association bénéfique entre la musique et les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou de démence.
Il a été constaté que l’écoute répétée de musique qui a une signification personnelle améliore l’adaptabilité du cerveau chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer au stade précoce ou de troubles cognitifs légers.
Selon Michael Thaut, auteur principal d’une étude menée par des chercheurs de l’Université de Toronto, écouter de la musique ayant une signification particulière a stimulé des voies neuronales dans le cerveau qui les ont aidés à maintenir des niveaux de fonctionnement plus élevés. Il a été publié dans le Journal of Alzheimer’s Disease en novembre.
Ces chansons avaient une signification unique, comme la musique sur laquelle les gens dansaient lors de leur mariage, et conduisaient à une meilleure performance de la mémoire lors des tests. Les résultats pourraient soutenir l’inclusion de la thérapie basée sur la musique dans le traitement des patients atteints de troubles cognitifs à l’avenir.
Les changements étaient les plus notables dans le cortex préfrontal, connu comme le centre de contrôle du cerveau, où se produisent la prise de décision, la modération du comportement social, l’expression de la personnalité et la planification du comportement mental complexe.
Lorsque les patients ont entendu de la musique qui leur était personnelle, cela a alimenté un réseau de neurones musicaux reliant différentes régions du cerveau, sur la base des IRM prises des patients avant et après avoir écouté la musique. Cela différait du moment où ils entendaient de la musique nouvelle et inconnue, qui ne déclenchait qu’une partie spécifique du cerveau à l’écoute.
Il n’y avait que 14 participants à l’étude, dont six musiciens, et ils ont écouté des listes de lecture spécialement organisées pendant une heure par jour pendant trois semaines. Mais ces participants sont les mêmes que ceux d’une étude antérieure qui a identifié les mécanismes neuronaux de préservation des souvenirs liés à la musique chez ceux qui connaissent un déclin cognitif précoce.
« Que vous soyez un musicien de longue date ou que vous n’ayez même jamais joué d’un instrument, la musique est une clé d’accès à votre mémoire, votre cortex préfrontal », a déclaré Thaut, directeur du Music and Health Science Research Collaboratory de l’Université de Toronto et un professeur à la Faculté de musique et à la Faculté de médecine de Temerty, dans un communiqué. Il est également titulaire de la chaire de recherche du Canada Tier One en musique, neurosciences et santé. « C’est simple – continuez à écouter la musique que vous avez aimée toute votre vie. Vos chansons préférées de tous les temps, ces morceaux qui sont particulièrement significatifs pour vous – faites-en votre gym cérébrale. »
La recherche est un début prometteur qui pourrait mener à des applications de musicothérapie avec un objectif plus large.
Il met également en lumière un autre lien : la musique et nos personnalités.
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La musique est liée à notre désir de communiquer, de raconter des histoires et de partager des valeurs les uns avec les autres, et elle a des racines profondes dans les premières cultures humaines.
Il n’est donc peut-être pas surprenant qu’en tant qu’humains, nous ayons forgé des liens et des liens avec certains genres ou styles musicaux comme moyen de nous exprimer et de diff nos personnalités.
Une étude récente couvrant six continents avec plus de 350 000 participants a montré que les types de personnalité sont liés à certaines préférences musicales.
Au cours de l’étude, des personnes de plus de 50 pays ont déclaré apprécier 23 genres musicaux différents tout en remplissant un questionnaire de personnalité. Une deuxième évaluation a également permis aux participants d’écouter de brefs extraits de musique de 16 genres et sous-genres différents de la musique occidentale et de les classer. L’étude a été publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology en février.
La musique relevait de cinq catégories de style principales. « Mellow » est associé au soft rock, au R&B et à la musique contemporaine pour adultes, y compris les paroles romantiques et les rythmes lents, tandis que « intense » est une musique plus forte et plus agressive comme le punk, le rock classique, le heavy metal et la power pop. Les autres catégories comprenaient «contemporain» (électronica optimiste, rap, latino et euro-pop), «sophistiqué» (classique, opéra, jazz) et «sans prétention» (genres musicaux relaxants ou country).
Les résultats ont révélé des liens directs entre les extravertis et la musique contemporaine, la conscience et la musique sans prétention, l’agrément et la musique douce ou sans prétention. L’ouverture était liée à une musique douce, intense, sophistiquée et contemporaine.
Cela signifie que des chansons comme « Shivers » d’Ed Sheeran plaisent aux extravertis, tandis que les gens agréables seraient heureux d’écouter « What’s Going On » de Marvin Gaye. Pendant ce temps, les gens ouverts ont tendance à apprécier le classique « Space Oddity » de Nina Simone ou David Bowie. Et tous ces types de chansons ont un attrait qui dée les frontières nationales, selon l’étude.
« Nous avons été surpris de voir à quel point ces modèles entre musique et personnalité se sont reproduits à travers le monde », a déclaré l’auteur de l’étude David Greenberg, associé de recherche honoraire à l’Université de Cambridge et chercheur postdoctoral à l’Université Bar-Ilan, dans un communiqué.
« Les gens peuvent être divisés par la géographie, la langue et la culture, mais si un introverti dans une partie du monde aime la même musique que les introvertis ailleurs, cela suggère que la musique pourrait être un pont très puissant. La musique aide les gens à se comprendre et à trouver un terrain d’entente. »
Ce sont toutes des associations positives, mais ils ont également trouvé un lien négatif entre la conscience et la musique intense.
« Nous pensions que le névrosisme aurait probablement suivi l’une des deux voies suivantes, soit préférer la musique triste pour exprimer leur solitude, soit préférer la musique entraînante pour changer leur humeur. En fait, en moyenne, ils semblent préférer des styles musicaux plus intenses, ce qui reflète peut-être une angoisse intérieure. et de frustration », a déclaré Greenberg.
« C’était surprenant, mais les gens utilisent la musique de différentes manières – certains pourraient l’utiliser pour la catharsis, d’autres pour changer leur humeur. Nous examinerons cela plus en détail. »
Les chercheurs reconnaissent que les goûts musicaux ne sont pas immuables et peuvent changer. Mais l’étude fournit une base pour comprendre comment la musique peut traverser d’autres divisions sociales et rassembler les gens, a déclaré Greenberg.
SOURCE : Reviews News
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